Petites phrases assassines. L'art de cingler !
Au Conservatoire national d'art dramatique, Louis Jouvet, professeur, à François Périer, jeune élève :
- Si Molière voit comment tu interprètes ton Don Juan, il doit se retourner dans sa tombe.
Et Périer de répliquer du même ton :
- Comme vous l'avez joué avant moi, ça le remettra en place.
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"Un cheval, mon royaume pour un cheval", déclamait un acteur.
- Un âne ne suffirait pas ? lance un spectateur du balcon
- Mais bien sûr, descendez donc, cher monsieur !
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Cindy Crawford à Amanda Lear :
- Merci de m'avoir envoyé votre livre, je l'ai adoré. Mais dites-moi, qui vous l'a écrit ?
Réponse d'Amanda Lear :
- Je suis ravie que vous ayez apprécié mon livre. Mais dites-moi, qui vous l'a lu ?
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La belle Isadora Duncan poursuivait par ses assiduités Georges Bernard Shaw, qu'elle admirait sans réserve. Un jour, elle lui murmura, œillade appuyée :
- Quel miracle ce serait d’avoir un enfant ensemble. Imaginez qu’il ait ma beauté et votre intelligence !
- Bien sûr, mais supposez que ce soit le contraire ! répliqua Shaw.
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Le maréchal va beaucoup vous manquer, dit-on à l’épouse du Maréchal de Boufflers après qu’il eut décédé.
- Peut-être. Mais au moins, je saurai où il passe ses nuits, réplique-t-elle.
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Monsieur de Rivarol, combien d’années me donnez-vous ? demandait une vieille coquette à l’homme célèbre. Réponse :
- Pourquoi vous en donnerais-je, Madame ? N’en avez-vous donc pas assez ?
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A la fin d'un dîner organisé par Winston Churchill, le maître d’hôtel du héros de la guerre présente la cave à cigares aux invités. L’un d’entre eux, sans le moindre scrupule, en prend cinq, les met dans sa poche et déclare :
- C’est pour la route.
- Merci d’être venu d’aussi loin, lui lance Churchill.